RETROSPECTIVE DU CONCEPT DE SECURITE: ELARGISSEMENT ET PROFONDISSEMENT DE L’AGENDA SECURITAIRE DANS L’APRES-GUERRE FROIDE

Resumen

À la fin de la Guerre Froide, une nouvelle tendance surgit en faveur de l’élargissement et approfondissement de l’agenda sécuritaire. Le dénouement pacifique entre superpuissances a poussé des voix critiques à réclamer que la conception de la sécurité soit élargie à de nouveaux domaines et objets de référence par-delà l’état. Sous-jacent à cette idée se trouve un certain désenchantement par rapport aux capacités des états nationaux de répondre aux exigences politiques et sécuritaires du monde de l’après-Guerre Froide.
Les différentes interprétations de quels devraient être les domaines et objets référentiels de la sécurité sont à l’origine de plusieurs abordages qui ont marqué les études de la sécurité de l’après-Guerre Froide, allant de la sécurité Coopérative, au Constructivisme et á la Sécurité Humaine, en passant par les Ecoles d’Aberystwyth, Copenhague et Paris, sans oublier les évolutions découlant des attentats terroriste du 11 septembre 2001.
En concomitance, le concept de sécurité, ainsi que la perception qui lui est inhérente, a connu une considérable évolution historique qui lui a permis passer d’une conception plus étroite liée à l’Etat et au domaine politico-militaire à un entendement plus ample qui englobe de multiples acteurs et plans d’action. Néanmoins, sa signification nucléaire – l’absence de menace – se maintient inchangée durant le débat qui marque l’agenda sécuritaire de l’après-Guerre Froide.